Témoignages

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Elles en parlent

Épuisement parental

"Depuis que mon fils est né il y a six mois, ma vie a complètement changé. Bien sûr, je l’aime de tout mon cœur, mais je ne savais pas qu’être maman serait si difficile. Il se réveille toutes les deux heures, et je n’ai pas eu une nuit complète de sommeil depuis des mois. Je suis épuisée physiquement et mentalement.
Ce qui me pèse le plus, c’est que je ne me sens plus moi-même. Avant, j’adorais lire, faire du yoga, sortir avec mes amies. Maintenant, je passe mes journées à changer des couches, laver des biberons et essayer de calmer ses pleurs. Parfois, j’ai l’impression de ne pas être une bonne maman parce que je rêve d’une pause. Mon conjoint fait de son mieux, mais il travaille beaucoup, alors la majorité des tâches reposent sur moi.
Quand je vois d’autres mamans sur les réseaux sociaux, elles semblent tellement épanouies, comme si tout était facile pour elles. Ça me fait me sentir encore plus seule. J’aimerais trouver un moyen de reprendre des forces, mais je ne sais même pas par où commencer. Est-ce que ça ira mieux un jour ?"

– Clara, maman d’un bébé de 6 mois

Pression sociale et professionnelle

"Quand mon congé maternité a pris fin, j’étais à la fois excitée et terrifiée à l’idée de retourner au travail. Je me disais que ce serait une sorte de « pause » de la maternité, un moment pour redevenir moi-même. Mais la réalité est beaucoup plus dure.
Je pars à 7h du matin après avoir préparé les enfants et je ne rentre pas avant 19h. Pendant ce temps, je jongle avec des deadlines, des réunions interminables et des collègues qui, bien qu’ils soient gentils, n’ont pas la moindre idée de ce que c’est que d’avoir deux enfants en bas âge. Parfois, ils lancent des petites phrases du genre : « Ça doit être difficile de tout gérer. » Oui, c’est difficile, mais en les entendant, j’ai l’impression d’être jugée. Comme si c’était ma faute de ne pas réussir à tout faire parfaitement.
À la maison, c’est encore pire. Les devoirs, les bains, le dîner… et tout ça avec des enfants qui réclament mon attention après une longue journée. Mon conjoint m’aide, mais lui aussi est fatigué. Je culpabilise tellement de ne pas être plus présente pour mes enfants, mais en même temps, je culpabilise aussi de ne pas être à 100% dans mon travail. Je suis toujours épuisée, toujours stressée. J’ai peur que cette course contre la montre finisse par me briser."

– Mélanie, maman de deux enfants de 3 et 6 ans

Sentiment d'Isolement

"Avant d’avoir des enfants, j’avais une vie sociale active. J’allais souvent boire un café avec mes amies ou sortir le soir. Mais depuis la naissance de mon troisième enfant, tout a changé. Mes amies sont occupées avec leurs propres vies, et mes priorités ont radicalement changé. Je passe mes journées à m’occuper des enfants, à gérer la maison, et à essayer de maintenir un semblant de routine.
Je pensais que devenir maman me ferait me sentir comblée, et dans une certaine mesure, c’est le cas. Mais la vérité, c’est que je me sens incroyablement seule. Mon conjoint travaille tard, et je n’ai presque personne à qui parler de mes journées. Les rares fois où je parle à quelqu’un, c’est pour entendre : « Tu as tellement de chance de pouvoir rester à la maison avec tes enfants ! » Oui, j’ai de la chance, mais est-ce que ça signifie que je n’ai pas le droit de me sentir épuisée ou isolée ?
Il y a des jours où je me demande : est-ce que quelqu’un comprend ce que je ressens ? J’aimerais tellement rencontrer d’autres mamans qui traversent la même chose. Je pense que ça m’aiderait à me sentir moins seule."

– Sophie, maman au foyer de 3 enfants

Une perte difficile

"Il y a quelques mois, nous avons vécu ce que je redoutais le plus : la perte de notre deuxième enfant à la naissance. C’est un chagrin que je ne sais pas décrire. C’est comme si une partie de moi était partie avec lui. Mon mari et moi essayons d’être forts pour notre aîné, mais la douleur est si lourde que parfois, nous ne savons pas comment avancer.Tout le monde autour de nous nous encourage à « aller de l’avant » ou à « rester positifs », mais c’est plus facile à dire qu’à faire. Je me sens tellement seule dans ce deuil. Mes amies essaient de me réconforter, mais j’ai l’impression qu’elles évitent le sujet, de peur de dire quelque chose de maladroit.Certains jours, je ne ressens rien du tout. D’autres jours, je pleure sans pouvoir m’arrêter. Mon aîné commence à poser des questions, et je ne sais même pas comment lui expliquer ce qui s’est passé. Est-ce que cette douleur s’atténuera un jour ? Je l’espère, mais pour l’instant, c’est comme si je survivais au lieu de vivre."Aurélie, maman endeuillée

Douter de mes capacités de parent

"Mon fils de 8 ans est un enfant adorable, mais il a beaucoup de mal à gérer ses émotions. À l’école, il fait des crises, il s’énerve contre ses camarades et ses enseignants, et je reçois des appels presque chaque semaine. À la maison, c’est un peu la même chose. Il peut exploser pour une petite frustration, et je me retrouve souvent à marcher sur des œufs pour éviter que ça ne dégénère.Je passe mes journées à me demander ce que j’ai mal fait. Est-ce que je n’ai pas été assez stricte ? Trop permissive ? Est-ce que c’est de ma faute s’il est comme ça ? Les autres parents semblent avoir des enfants « parfaits », et ça ne fait qu’accentuer mes doutes.J’ai essayé de lire des livres, de parler avec des enseignants, mais rien ne semble vraiment fonctionner. Parfois, je me sens tellement impuissante. Tout ce que je veux, c’est l’aider à être heureux et épanoui, mais je ne sais pas comment faire. C’est un sentiment terrible pour une maman."Camille, maman d’un garçon de 8 ans

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